Pas de Jours heureux comme Tou Béav

16
Août

Pas de Jours heureux comme Tou Béav

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Tou Beav / il n’y a pas eu de jours heureux pour Israël comme Tou Beav

ט »ו באב \ לא היו ימים טובים לישראל כט »ו באב

Afin que nous comprenions la profondeur de ces jours, nous l’expliquerons à partir d’une parabole :

Le fils d’un homme immensément riche, qui vivait chez son père, se nourrissait à sa table et était entretenu par lui. Il obtenait de lui tout ce qu’il désirait et tout ce dont il avait besoin.

Un jour, le fils vint retrouver son père et lui demanda : « Père, je voudrais maintenant agir pour le bien de ma maison. »

Il lui accorda des fonds et lui dit : « Prends, et agis pour le bien de ta propre maison selon ton désir. »

Il répondit à son père : « Les gains rapportés par les fonds ne couvrent pas mes frais. »

Son père lui dit : « C’est à toi. C’est ton gagne-pain.  Tu es assez grand et c’est à toi de te soucier de ta famille.»

Le fils fut très malheureux de sa toute nouvelle indépendance, qui portait un coup à l’abondance et l’assurance auxquelles il avait été habitué dans la maison de son père, mais telle était la volonté de ce dernier et celui qui a l’argent est aussi celui qui fait valoir son opinion.

Il l’admit à contrecœur et lutta pour couvrir ses frais et ses besoins. Les jours passèrent.

Un matin, alors qu’il se rendait à son magasin, ses connaissances et ses voisins vinrent à sa rencontre en criant : « Des voleurs ont forcé votre magasin et ont tout emporté. Il ne reste plus rien ! »

Ses amis l’observèrent avec compassion, attendant de voir sa réaction. Ils le trouvèrent réjoui et joyeux, contrairement à leur attente.

Ses amis le questionnèrent : « De quoi te réjouis tu ? »

Il leur répondit : « Tant que j’étais en possession de mon argent, qui m’a été donné par mon père, je ne pouvais plus dépendre de sa table. Maintenant que je n’ai plus rien et que l’on m’a tout pris, je peux retourner m’attabler chez mon père et je ne serai plus obligé de travailler dur et de me soucier de mon gagne-pain au jour le jour. »

Ainsi, l’homme doit savoir que le monde a deux manières d’être dirigé, par les voies de la nature ou de façon miraculeuse. Lorsque l’homme doit se comporter selon les règles de la nature, il doit se soucier de sa vie et de celle de sa famille; ainsi va le monde.

Mais lorsqu’il a terminé de se comporter selon les lois de la nature, il redevient dépendant de la table paternelle.

Et qui est ce père ? C’est Avinou CheBachamaïm, notre Père qui est aux Cieux, Hakadoch Baroukh Hou.

Lorsque l’homme voit que tout ce qu’il possède est détruit, le Père clément et miséricordieux, se soucie de lui comme d’un fils et les émissaires d’Hachem sont nombreux pour satisfaire les exigences de son cœur pour le bien.

C’est ce qui est dit dans le Psaume 79 : « Ne te souviens pas de nos premières fautes, que rapidement prime ta miséricorde, car nous sommes devenus très pauvres. »

Explication : « Maître du Monde, ne te souviens pas des jours de notre jeunesse, lorsque nous avons demandé à être comme tout le monde, que nous voulions des fonds qui soient à nous, que nous voulions obtenir ce qui nous revenait.

Car après que nous ayons obtenu ces fonds et que nous les avons gérés comme tout le monde, nous avons trouvé que tout cela n’était pas pour notre bien. »

« Que rapidement prime ta miséricorde ».

« On nous a spoliés, on nous a tout pris, nous avons perdu tout ce que nous avions. » « Car nous sommes devenus très pauvres ».

« Il ne nous est rien resté, donc rapidement, Maître du Monde, refais de nous ce que nous étions au départ. Conduis-nous tel un fils qui dépend de la table de son père ». Cette gérance est miraculeuse.

C’est ce que demande Moché Rabbénou « J’ai supplié Hachem », le Nom de quatre lettres, « Tu as commencé à montrer à ton serviteur ta grandeur et ta main puissante ».

Moché demande à Hakadoch Baroukh Hou de le diriger avec bonté, miraculeusement. Si, par les voies naturelles, il ne mérite pas d’entrer en terre d’Israël, il demande à ce que cela soit fait par les voies de la miséricorde, comme un fils attaché à la table de son père, qu’il le prenne en pitié et lui permette d’entrer en terre d’Israël.

L’homme, au début de sa vie, recherche pour lui-même une manière naturelle de gérer sa vie, mais, quand les années passent, et que le temps fait ce que l’intelligence ne peut faire, il comprend l’essence de la vie et la souffrance de l’éloignement de la table de son père, qui est Avinou CheBachamaïm, et il lui demande qu’il lui permette que tout redevienne comme avant.

C’est pourquoi, en cette époque troublée et difficile, qui passe sur le monde, nous ressentirons une grande joie, car nous sommes proches de la table de notre Père.

Beaucoup, parmi nos proches et nos amis, nous disent chaque jour, malgré toutes les difficultés et les souffrances qu’ils endurent, qu’ils voient la Providence s’attacher à eux individuellement.

Ils arrivent jusqu’aux portes de la mort en matière de parnassa, ou pour d’autres affaires, mais, dès l’instant où ils crient vers Hachem dans leur détresse, lorsqu’ils sont au bord du gouffre, «de leurs peines Il les sauvera », et Hakadoch Baroukh Hou comble les désirs de leur cœur et ne les laisse pas tomber dans les profondeurs de l’abîme.

Ainsi, après la destruction de la Demeure, de la chute de la couronne de notre tête, malgré la souffrance et la peine, Hakadoch Baroukh Hou se conduit avec nous avec bonté et clémence, «la pérennité d’Israël ne sera pas démentie ».

Nous nous renforcerons dans notre émouna en Hachem, et Celui qui a agi pour nos pères nous répondra.

Nous aurons la foi parfaite en la venue de Machia’h Tsidkénou, qui nous délivrera, de sorte que toutes les craintes et les angoisses elles aussi disparaitront, comme le rapporte le Psikta 37 : « L’année où le roi Machia’h se révèle, tous les rois des nations de la terre se défient les uns les autres.

Le roi des Perses provoque le roi des Arabes, le roi des Arabes va retrouver Edom pour prendre conseil, et vient retrouver le roi des Perses et détruit le monde entier, et toutes les nations du monde s’émeuvent et cèdent à la panique, se demandant : « Où irons-nous ? »

Et il s’adresse à Israël : « Mes fils, ne craignez rien, le temps de notre délivrance est arrivé, mais pas comme la première délivrance, car elle interviendra en tant que dernière délivrance.

En effet, lors de la première délivrance, vous avez éprouvé à sa suite la souffrance et l’assujettissement aux royaumes, mais, lors de la dernière délivrance, vous ne subirez plus jamais ni peine ni assujettissement aux royaumes. » »

Maïmonide, dans les lois des Rois, chapitre 11, établit : « Le roi Machia’h se lèvera et rétablira la royauté de David comme elle l’avait été, à son autorité première.

Il construit le Mikdach et rassemble les exilés d’Israël, et les lois redeviennent comme elles étaient en son temps, lorsque l’on apportait des sacrifices, que l’on respectait les années chabbatiques et les jubilées, conformément à tous les commandements énoncés dans la Torah ; et toute personne qui n’a pas foi en sa venue et ne l’attend pas, ne renie pas seulement les autres prophètes, mais la Torah et Moché Rabénou ».