Juger favorablement – rendre méritant de l’intérieur et faire des remontrances de l’extérieur.
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ללמד זכות – לזכות כלפי פנים ולהוכיח כלפי חוץ
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« Pine’has ben Elazar ben Aaron Hacohen a éloigné ma colère de sur les enfants d’Israël en se montrant jaloux [en jalousant ma jalousie] pour moi etc.»
Nous avons en fait trouvé plusieurs éléments qui exigent une clarification :
- Pourquoi la sainte Torah répète-t-elle : « jalouser ma jalousie » ?
- La jalousie apparaît deux fois, alors qu’une seule aurait suffi. Or on sait qu’il n’existe pas dans la Torah de mots inutiles et qu’à tout ornement de lettre se rattachent des montagnes d’halakhot, d’allusions et de secrets. Donc, que signifie cette répétition de la « jalousie » ?
- Hakadoch Baroukh Hou a fait à Pine’has deux cadeaux : « mon alliance de paix », c’est le premier cadeau ; l’« alliance de prêtrise irrévocable», c’est le second cadeau. C’est difficile à comprendre. Pine’has a réalisé une grande action. Il a mis sa vie en danger en tuant Zimri ben Salou. Pourquoi a-t-il eu droit à deux cadeaux en contrepartie de cet acte ?
En fait, il est possible de l’expliquer en énonçant un important principe :
C’est précisément en cette période qu’il faut se renforcer plus qu’en toute autre période, nous nous trouvons dans une période très dure.
Tous ceux qui ont la tête sur les épaules, et dont le cœur et l’âme restent attachés à Hachem véritablement, lorsqu’ils considèrent la rupture au niveau du peuple, la descente et l’affaissement de tous les points de vue, la façon dont on lève la main sur la Torah d’Israël, ou d’humilier ses étudiants et les disciples des Sages, ne peuvent supporter en leur âme la douleur et la détresse.
Il fut un temps où toute personne du peuple d’Israël qui portait en elle le Nom d’Hachem et fréquentait la maison d’étude, était infiniment respectée par le peuple qui se souciait de son gagne-pain et de sa situation économique.
Aujourd’hui, nous sommes dans une période ou la Face d’Hachem est cachée, où le jeune se dresse contre le vieillard. Certains siègent et s’ingénient par des ruses pour refroidir la foi du peuple d’Israël.
Mais nous n’avons pas le droit de chercher des coupables, car la culpabilité se trouve en premier lieu chez nous.
Combien de gens creux se servent de la Torah, de la prière, d’apporteurs de délivrances avec des noms que ni nos pères ni nos maîtres ne connaissaient, des gens qui n’ont rien lu ni étudié ?
Ils sont vides de tout contenu et seul le Nom d’Hachem se lit sur eux quand leur objectif est d’enrichir leur propre nom et leur propre honneur, quand ils ne sont que des petits renards qui nuisent aux vignobles.
A eux se sont ajoutés des tricheurs, à qui il manquait la simplicité honnête, dont le seul objectif de l’existence consiste à s’enrichir et s’enorgueillir.
Et c’est : « Le descendant de David ne vient que dans une génération où la vérité est absente».
Ces mêmes personnes creuses et stupides profanent le vignoble, et sont semblables aux prophètes du Ba’al de l’époque de Jérémie, ou à ce faux prophète, Hanania, qui prédisait le contraire des paroles du prophète désigné par Hachem, Jérémie.
Il faut connaître un important fondement :
En ces jours où le penchant est embusqué à chaque coin et cherche à accuser, il faut savoir comment agir.
D’un côté, nous sommes obligés de nous tenir dans les portes de la ville, de crier et de répandre la parole d’Hachem avec sagesse et intelligence, et ne pas rester sans rien faire ; car toute personne qui se tient sans bouger affaiblit la force de la Torah, alors que ceux qui crient en public ont du mérite et apportent du mérite. En ces jours, ce sont précisément, quand la Torah est pourchassée, ceux qui se tiennent à la droite des étudiants de la Torah, qui renforcent et se renforcent dans leur foi, qui obtiendront un salaire double et mériteront leur part et celle des autres qui pourchassent la sainte Torah.
Cependant, en silence et en secret, l’homme est obligé de parler des mérites du peuple d’Israël et de multiplier les paroles positives à l’encontre du peuple choisi d’entre toutes les nations, car même les impies au milieu de lui sont emplis de mérites comme la grenade, et celui qui porte des accusations contre le peuple d’Israël mérite un châtiment exemplaire.
Nous avons retrouvé dans les paroles de nos Sages plusieurs cas de punitions très dures qui ont frappé des grands d’Israël parce qu’ils avaient porté des accusations contre le peuple d’Israël.
Le cas du prophète Isaïe est connu, lorsqu’il dit à Hakadoch Baroukh Hou : « Je me tiens au milieu d’un peuple aux lèvres impures ».
Le prophète Isaïe fut châtié pour les paroles accusatrices qu’il avait prononcées contre le peuple d’Israël.
Son petit-fils Ménaché fut un roi qui s’adonna à l’idolâtrie et entraîna le peuple d’Israël dans le péché.
Lorsque son grand-père Isaïe prononça de dures paroles prophétiques, le roi et ses soldats partirent à la poursuite de son grand-père pour le tuer et le punir.
La Guémara, dans le traité talmudique Yébamot, raconte : « Lorsqu’Isaïe vit qu’il était sur le point d’être pris, il se tint debout et prononça un Nom Saint. Il y eut un miracle : son corps et ses vêtements furent absorbés par un grand arbre.
Les soldats de Ménaché le virent et allèrent le raconter au roi. Le roi leur dit : « Débitez cet arbre en rondelles ».
Ainsi mourut le prophète Isaïe, par la bouche qui avait dit : « Je me tiens au milieu d’un peuple aux lèvres impures. »»
Le couteau lui coupa la bouche et lui sépara la tête en deux parties. Il fut châtié parce que sa bouche avait dit du mal des enfants d’Israël.
Nous avons retrouvé le même principe chez Elyahou Hanavi, qui avait éprouvé de la jalousie pour Hachem en disant que les enfants d’Israël avaient délaissé Son Alliance.
Hakadoch Baroukh Hou l’a puni en le forçant à assister à toutes les circoncisions et d’aller voir les enfants d’Israël qui, pendant des milliers d’années de souffrances, d’exil, de poursuites, dans la pauvreté comme dans la richesse, n’ont jamais délaissé son Alliance.
Par conséquent, nous retiendrons ici un important fondement :
Extérieurement, on est obligé de crier et de faire des remontrances comme l’a fait Pine’has, pour qui il est dit dans les Psaumes : «Pine’has se tint en prière et l’épidémie fut stoppée».
La Guemara dans le traité talmudique de Sanhédrin explique : « Il a prié, il s’est querellé avec Hakadoch Baroukh Hou et lui a dit : « Maître du Monde, pour de tels impies, vingt-quatre mille personnes doivent mourir parmi les enfants d’Israël ? » Les anges voulurent le repousser.
Hakadoch Baroukh Hou leur dit : « Laissez-le ! C’est un jaloux fils de jaloux, quelqu’un qui répond par la colère et qui est le fils de quelqu’un qui répond par la colère » ».
C’est là que se retrouve ce principe : Pine’has, vu extérieurement, a tué Zimri et s’est opposé à tout le monde, mais, face à Hakadoch Baroukh Hou, il s’est battu pour enseigner les mérites des enfants d’Israël. (juger favorablement)
C’est ce que nous sommes obligés de faire en cette période. Vis-à-vis de l’extérieur, nous devons camper fortement sur nos fondements primordiaux, tout comme l’avait fait Pine’has, qui s’était battu.
Juger favorablement
Mais, intérieurement, entre nous et Hakadoch Baroukh Hou, nous devons nous tenir en tant qu’avocats et défendre le peuple d’Israël en évoquant ses mérites (juger favorablement).
C’est pourquoi Isaïe et Eliyahou furent punis en raison des accusations portées aux enfants d’Israël lorsqu’ils se tenaient face à Hakadoch Baroukh Hou, et non pas lorsqu’ils étaient en présence des personnes à qui devaient être adressées les remontrances. Ils ont médit des enfants d’Israël auprès d’Hakadoch Baroukh Hou.
On comprendra pourquoi, concernant Pine’has, le mot jalousie apparaît deux fois. C’est parce qu’il ressentait deux sortes de jalousie. L’une était ressentie vis-à-vis du peuple d’Israël, au niveau de la force et de la bravoure, l’autre d’Hakadoch Baroukh Hou, au niveau du plaidoyer pour les enfants d’Israël.
C’est pourquoi il a obtenu le double, deux récompenses : aussi bien l’alliance de paix, en tant que cadeau et salaire, que la prêtrise irrévocable, qui est le second salaire pour son acte.
Aujourd’hui, en cette période entre les oppressions, du 17 tamouz au 9 av, nous prendrons sur nous de nous transformer en avocats par rapport à nous-mêmes, en faveur du peuple d’Israël, et d’élever le respect du Ciel.
Jusqu’où sommes-nous donc descendus dans cette génération si difficile ?
Nous sommes, au moment où sont écrits ces mots qui viennent du fond du cœur, en route pour le tombeau de notre illustre ancêtre, Rabénou Haïm Pinto Zatsal, au Maroc, et nous pensons au fait que, voici presqu’un an, nous étions assis de la même façon, à la même heure, quand nous avons appris la terrible nouvelle pour notre cher oncle, l’Admour Rabbi Elazar Abou’hatsira, zatsal, dont le sang fut versé par la main d’un hérétique, pour un motif qu’il est impossible de comprendre à l’aide de l’intelligence humaine.
Nous avons pris connaissance de paroles hermétiques et scellées échangées entre nous-mêmes et notre oncle juste Zatsal, que la douleur et la détresse provoquées par ces mêmes hérétiques à notre sainte Yéchiva, qui ont commencé par notre abnégation en faveur de notre oncle en cette même période, et eux ont vu et agi, et de là ils se sont enfoncés jusqu’à une déchéance qui sera longtemps évoquée dans les écrits historiques du peuple d’Israël.
Et, en un instant d’adhésion à Hakadoch Baroukh Hou, au moment de la rédaction de c’est parole de torah à l’intention des gens qui nous apprécient, qui ont fait don de leur personne avec fidélité en ces jours pénibles pour la sainte Yéchiva.
Nous étions en route pour retrouver Rabbi Haïm Pinto, notre maître, rabbin et illustre ancêtre, qui était connu pour l’esprit saint qui l’habitait, que la mort des justes soit du niveau de «je me suis sanctifié au milieu des enfants d’Israël », et «la délivrance d’Hachem est infinie ».
Et par le mérite de nos saints ancêtres, puissions-nous voir la délivrance d’Hachem, qui sera éternelle.
Nous nous efforcerons de nous engager à nous renforcer dans le port du talit katan, et à encourager nos frères, les enfants d’Israël, afin qu’ils soient attentifs à cette mitsva, et, par le mérite de cette mitsva, puissions-nous mériter la profusion et une grande joie.
Hachem accordera la puissance à son peuple, Hachem bénira son peuple par la paix.