Rav Yoshiahou Pinto : AIMER HACHEM = le moyen de se rapprocher de D…

04
Juil

Rav Yoshiahou Pinto : AIMER HACHEM = le moyen de se rapprocher de D…

 

Il est rapporté dans les livres saints que chaque année, lors de la fête de Chavouot, le Don de la Torah est répété.

Et Hakadoch Baroukh Hou renouvelle les Dix Paroles dont la première est « Je suis HACHEM » !

Tout se répète comme au commencement. 
Mais seules les âmes pures reçoivent cet éclairage, et une rosée de vitalité leur parvient.

Alors, quel est le secret pour écourter le chemin qui permet de se rapprocher rapidement du Roi du Monde ?

Nous avons disposé de nombreux jours, depuis la première nuit de la prière du ‘Omer, pour redresser et réparer nos actes.

Hakadoch Baroukh Hou nous a ordonné : « Vous compterez pour vous dès le lendemain du jour chômé, du jour où vous apporterez le ‘Omer de portage ».
Nous avons eu le temps de préparer et de porter notre âme devant notre Créateur. 
 
Comment ferons-nous pour être prêts, comme un seul homme et d’un seul cœur : « Le peuple se posa en face de la montagne » ?

Nous pensons que nous devons faire nôtres les paroles du Noam Elimelekh (le Noam Elimelekh, l’un des hommes saints du peuple d’Israël ; mon maître et rabbin, mon aïeul Rabbi Meir Abouhatsera, disait à son sujet qu’il fallait que son livre saint soit présent dans chaque maison, même sans l’étudier, car il est propice à la préservation de tout mal).

Dans son saint livre il est écrit : «A chaque instant libre, l’homme doit se figurer en son âme que l’on s’apprête à le forcer à renier des principes liés à la foi en Hachem, et que, pour son amour pour Hachem, il sacrifie sa vie en étant jeté dans la fournaise ardente. » 
 
Chaque fois qu’il a cette pensée à l’esprit, il soulève son âme et s’approche sensiblement de Hakadoch Baroukh Hou.

Cependant, lorsque nous réfléchissons aux paroles de la Guemara, dans le traité Berakhot, nous retrouvons un niveau encore plus haut, chez Rabbi Akiva : lorsqu’il fut conduit sur le lieu de son exécution, on lui laboura la chair avec des râteaux de fer.

Ses élèves en furent profondément choqués, et lui dirent : « Rabénou, est-ce ainsi que nous devions assister à votre fin ? » Il leur dit : « Toute ma vie, j’ai attendu cet instant »

Voici la différence entre la méthode du Noam Elimelekh et la méthode de Rabbi Akiva : 
 
Le Noam Elimelekh nous apprend à penser à sauter dans le feu et à être immolés pour l’Unicité du Maître du Monde.
Et Rabbi Akiva, nous enseignement, toute sa vie durant, a consisté à penser et à se représenter soumis à la torture de l’arrachement de la peau de notre chair, et le tout dans le cadre du commandement de l’amour de notre Créateur.

Donc, quand on veut retrouver le plus court chemin qui mène à la proximité de Hachem, on doit se concentrer sur le don de soi.
C’est le sacrifice de notre propre personne qui nous rapproche de notre Père qui est aux Cieux.

Ce don de soi se trouve dans la pensée, comme l’enseigne le Noam Elimelekh, ou dans l’idée de bondir dans la fournaise ardente, ou alors dans la préparation sans hésiter, par amour pour Hachem, selon la voie de Rabbi Akiva, par la pensée des souffrances physiques, à monter sur l’autel de l’amour de Hachem.

Le peuple d’Israël est saint, et nous ne connaissons la véritable valeur d’aucun homme ; qui est réellement juste, qui l’est plus ou qui l’est moins. Même les criminels d’Israël sont remplis de bonnes actions comme la grenade. 
 
La Michna a déjà dit à ce sujet : «Tout Israël détient sa part dans le monde futur».

Toute notre vie, cette parole sera gravée dans notre coeur.

Il y a plusieurs années, un Juif est venu nous voir. 
Il s’était beaucoup éloigné de Hakadoch Baroukh Hou et avait commis de nombreuses fautes et de nombreux péchés. Il avait enfreint la plus grande partie des six cent treize commandements, aussi bien envers son Créateur qu’envers son prochain.
Nous sommes restés assis avec lui un certain temps, et nous lui avons parlé, afin qu’il mette un terme à ses mauvaises actions.

Après une longue discussion et des paroles qui venaient droit du cœur, il a dit : « Je voudrais que vous me laissiez quelques jours pour réfléchir.» Nous lui avons répondu : « Nous viendrons chez vous ».

Quelques jours se sont écoulés, puis nous avons voyagé jusqu’à chez lui. 
Nous nous sommes assis ensemble. Il était brisé et pleurait abondamment.

Il nous a dit : « Je suis prêts à me sacrifier à cet instant, pour la sanctification de Hachem. Je suis prêt à MOURRIR pour la sanctification de Hachem, mais il m’est très difficile de VIVRE pour la sanctification de Hachem » !!
 
VIVRE en sanctifiant le nom d’HACHEM par la pratique quotidienne des mitsvot et en se gardant des péchés était trop difficile pour lui, mais MOURRIR pour HACHEM était une chose envisageable pour lui !!

Toutes mes bénédictions à vous !
 
RABBI YOCHIAHOU PINTO chlita