Faîtes vos efforts personnels de sorte que Hachem vous soutienne
השתדלות \ השתדל בכל כוחך,כך ה’ יהיה בעזרך
L’homme qui a la Emouna sait d’une connaissance parfaite que toutes les souffrances, les tracas et désagréments qu’il subit en ce monde, sont pour son bien.
C’est ce qu’a dit le roi David (Psaumes 30, 12) : « Tu as changé pour moi mon deuil en danses joyeuses ».
Je sais pertinemment que tout le deuil et le mal tels qu’ils sont considérés par le monde entier représentent le contraire pour moi. Le deuil et les larmes sont au service de la joie ; « tu as dénoué mon cilice» : lorsque tu ouvres pour moi mon cilice, débordant de douleur, de tracas et de problèmes, au milieu de ces problèmes et de ces tracas, «tu m’as entouré de joie».
Je sais clairement que c’est pour mon bien, car c’est Toi, Maître du Monde, qui nous apporte ces désagréments et ces problèmes, et rien de mauvais ne peut provenir de Toi.
« Afin que mon âme chante pour toi et jamais ne se taise » : par le biais des tracas et de la souffrance qui sont passagers, l’un des avantages que nous en tirons, c’est de savoir à partir de ce jour remercier et louer Hachem pour tout le bien qu’il nous a prodigué ; car il en va de la nature de l’homme que, lorsque tout va bien pour lui, d’oublier qui lui a prodigué ces bienfaits, car il pense en son cœur que tout cela lui appartient et lui revient de droit. De la sorte, il en arrive à manquer de gratitude envers son bienfaiteur.
Rapportons cette histoire pour donner une image à ce que l’on vient d’enseigner :
C’est l’histoire d’un homme immensément riche qui adopta un enfant orphelin et qu’il considéra comme son propre fils. Il avait comblé toutes ses attentes, et, avec les années, l’orphelin renia tous les bienfaits de son père le méprisa.
Son attitude était orgueilleuse et déplacée.
Un jour, l’orphelin ne rentra pas à la maison du riche et un autre pauvre se présenta. Le riche l’installa chez lui et le nourrit. Le pauvre, en pleurs, remerciait et louait son bienfaiteur pour tout le bien qu’il lui prodiguait. L’épouse du riche dit à ce dernier : Vois l’orphelin qui s’est habitué à notre maison, qui ne dit même plus merci pour la nourriture qu’il reçoit, et qui se comporte avec mépris et d’une mauvaise manière.
Et ce pauvre, qui est venu manger chez nous aujourd’hui, se comporte d’une façon on ne peut plus respectueuse.
Ils ne purent plus supporter l’attitude de l’orphelin et le renvoyèrent de leur maison. Au départ, il se comporta en gardant la nuque raide. Mais, quand plusieurs jours se furent écoulés, et qu’il se mit à ressentir le manque, son cœur se brisa et il en fut très affecté. Par la suite, le riche et son épouse le prirent en pitié et le reprirent chez eux. Dès lors, il sut se montrer reconnaissant pour la pitié qu’Hakadoch Baroukh Hou lui avait accordée jusqu’à maintenant pour lui.
A chaque problème qui se présente à l’homme, il est évident qu’il existe une grande délivrance, qu’il n’est possible de voir qu’à la fin. Nous ne perdrons donc pas de vue la grande délivrance que nous saurons apprécier et qui nous est envoyée par Hakadoch Baroukh Hou.
Et, à tout instant, l’homme ne doit pas perdre de vue qu’il est capable d’atteindre des résultats grands, saints et sublimes. Il lui faut juste faire un grand effort.
On compare ce principe au cas d’un grand roi qui avait fait construire sur la place de la ville un immeuble très haut. Une corde pendait du haut de l’immeuble jusqu’en bas. Le roi dit : « Tous ceux qui grimperont sur cet immeuble avec cette corde obtiendront une grande récompense.» Tous les gens courageux de la ville relevèrent le défi ; le premier candidat grimpa jusqu’au vingtième étage puis se découragea ; le deuxième jusqu’au trentième ; un autre encore jusqu’au quarantième, mais il restait encore beaucoup d’étages, et personne ne parvint au sommet.
Un jour, un bruit courut à travers la ville. Un homme serait parvenu à grimper jusqu’au toit de l’immeuble.
Une date fut fixée, où le roi accorderait le grand prix. Tout le monde se rassembla pour voir qui était le grand vainqueur. Lorsqu’il reçut le prix, on l’interrogea : « Mais comment vous avez fait ? » Il leur répondit : « j’ai mis toutes mes forces pour y arriver Au soixantième étage, j’étais épuisé. Mais j’ai continué coûte que coûte. Et voilà que, sans faire le moindre effort supplémentaire je suis arrivé au quatre vingtième étage, j’ai été tiré par la corde jusqu’en haut sans faire le moindre effort. »
Ainsi est la vie de l’homme.